L’une des premières signatures du nouveau label de Booba, 7 Corp, se confie sur les « Prémices » de sa carrière à l’occasion de la sortie de son premier album faisant la part belle au chant, à l’amour et à ses origines congolaises. Interview. // One of the first signatures of Booba’s new label, 7 Corp, confides in the « Prémices » of his career on the occasion of the release of his first album where he sings about love and his Congolese origins. Interview.
OFIVE : Peux-tu nous faire un court rappel de ton parcours ? // Can you give us a short reminder of your background ?
Bramsito : J’ai commencé à faire de la musique de manière sérieuse en 2016. J’ai sorti plusieurs titres parmi lesquels « Jalouser », « Injustice » et « Charbonner », puis j’ai signé sur le label de Booba, 7 Corp, début 2018. On a ensuite sorti les sons « Ciao », « Sale Mood » et « Rappelle » avant de sortir l’album le 31 mai 2019. // I started making music in a serious way in 2016. I released several titles including « Jalouser », « Injustice » and « Charbonner », then I signed on Booba’s label, 7 Corp, in early 2018. We then released the songs « Ciao », « Sale Mood » and « Rappelle » before releasing the album on May 31, 2019.
OFIVE : Tu es honnête en appelant ton premier album « Prémices », pourquoi ce choix ? // You’re being honest calling your first album « Prémices » (first steps), why this choice ?
Bramsito : Cet album, c’est comme une carte de visite pour moi. Je pense être capable d’aller encore plus loin dans mon univers. C’est vraiment que le début, je commence à me connaître artistiquement. // This album is like a business card for me. I think I can go even further in my world. It’s really only the beginning, I’m starting to get to know myself artistically.
OFIVE : Est-ce que la musique que tu fais est également la musique que tu écoutes, entre sons de lover et titres pour faire danser ? // Is the music you make also the music you listen to, between lover sounds and tracks to make people dance ?
Bramsito : Clairement, j’écoute ce genre de musique. Je suis congolais donc j’aime vraiment la musique qui bouge, parler des femmes, les musiques d’amour… ça me reflète assez bien. J’écoute beaucoup de Drake par exemple mais aussi des artistes africains comme WizKid et Tabu Ley Rochereau (le père de Youssoupha) et même Charles Aznavour. // Clearly, I listen to this kind of music. I’m Congolese so I really like the music that makes us dance, talking about women, love songs… it reflects me quite well. I listen to a lot of Drake for example but also to African artists like WizKid and Tabu Ley Rochereau (Youssoupha’s father) and even Charles Aznavour.
OFIVE : Quel est l’album qui t’as le plus accompagné pendant ton adolescence ? // Which album did you listen to the most during your teenage years ?
Bramsito : « Nothing was the same » de Drake sorti en 2013. C’est l’album où j’ai senti qu’il avait passé un cap. Les prods sont trop lourdes. // « Nothing was the same » by Drake, released in 2013. This is the album where I felt he had moved on. The instrumentals are too cool.
OFIVE : Quels sont les aspects positifs de ta collaboration avec Booba, les négatifs ? // What are the positive aspects of your collaboration with Booba, the negatives ?
Bramsito : Booba m’a ramené un public en me donnant une grosse visibilité. Etant un chanteur, je ne suis pas associé aux clashs qu’il peut avoir avec des rappeurs. Je fais ma musique calmement sans me soucier des embrouilles. Booba me conseille, il écoute mes sons et me donne son avis extérieur. // Booba brought me back an audience by giving me a high visibility. As a singer, I am not associated with the clashs he may have with rappers. I make my music calmly without worrying about any trouble. Booba advises me, he listens to my sounds and gives me his external opinion.
OFIVE : Quels retours aimerais-tu avoir sur ton album ? // What feedback would you like to have on your album ?
Bramsito : J’aimerais qu’on dise qu’il a son propre univers, c’est très important, qu’on dise que j’ai ma touche à moi, que je ne sois pas comparé à d’autres artistes. // I would like people to say that he has his own universe, it’s very important, that they say that I have my own touch, that I’m not compared to other artists.
OFIVE : Aimes-tu prendre des risques ? // Do you like to take risks ?
Bramsito : Oui. Au niveau de ma carrière, ça pourrait s’appliquer à des choix de sons, des types de prods où on ne m’attend pas forcément… Je pourrais aussi collaborer avec Angèle qui a un style différent du mien, ça serait lourd. // Yes, for my career, it could apply to sound choices, types of productions where I am not necessarily expected… I could also collaborate with Angèle who has a different style from mine, it would be awesome.
OFIVE : Vas-tu lancer ta propre marque ? // Are you going to launch your own brand ?
Bramsito : Oui, Losanalosa. On est en train de la développer proprement pour la lancer en ligne le moment venu. Chacun pourra s’acheter son t-shirt, sa casquette…// Yes, Losanalosa. It is being developed neatly to launch it online when the time comes. Everyone will be able to buy their own t-shirt, cap…
OFIVE : Que fais-tu quand tu ne fais pas de musique ? // What do you do when you don’t make music ?
Bramsito : Je réfléchis à comment faire du son. Même quand je sors courir je pense au son, je me dis que je pourrais être chez moi en train de créer un tube et je culpabilise. // I’m thinking about how to make sound. Even when I go out running I think about the music, I think I could be at home creating a hit and I feel guilty.
OFIVE : La pire tentative de drague d’une fan ? // A fan’s worst attempt at flirting ?
Bramsito : Ce qui m’a le plus choqué, c’était cette fois en Suisse où une fille s’est incrustée dans mon carré en boite, elle s’est permis de m’attraper par mes deux joues et de me glisser à l’oreille : « ce soir, tu rentres avec moi ». En plus elle faisait une tête de plus que moi, j’ai appelé la sécurité direct ! // What shocked me the most was this time in Switzerland where a girl crashed into my VIP corner, she took the liberty of grabbing me by both cheeks and slipping into my ear: « Tonight, you come home with me ». Besides, she was way taller than I am, I called security directly !
OFIVE : L’amour ou l’argent ? // Love or money ?
Bramsito : L’argent, tu peux faire ce que tu veux avec, même si l’amour c’est beau en soi. // Money, you can do whatever you want with it, even if love is beautiful in itself.
OFIVE : Qu’aimerais-tu dire au Bramsito d’il y a cinq ans ? // What would you like to say to the Bramsito from five years ago ?
Bramsito : T’en as fait du chemin ! Mais c’est pas fini, continue ! // You’ve come a long way ! But it’s not over, keep going !
OFIVE : Prochain voyage ? // Next trip ?
Bramsito : La Colombie et la Jamaïque pour les vibes, ils ont une grosse culture musicale. // Colombia and Jamaica for the vibes, they have a big musical culture.
OFIVE : Le mot de la fin ? // The last word ?
Bramsito : C’est que le début ! // It’s only the beginning !